Je suis dislecsique et si les fées ne se sont pas penchées sur mon berceau côté orthographe, elles m’ont offert la compréhension de la musique, de la poésie et de la littérature.

Je ne connais pas le solfège et pourtant lorsque je conte avec des musiciens professionnels, nous parlons le même langage et nous nous comprenons.

A travers mes années d’écoles obligatoires, ce qui m’a toujours sauvée d’une orthographe déficiente, c’est la créativité dans les rédactions et les dissertations. Là j’arrivais à glaner les points qui auraient pu me hisser au moins à l’avant dernier rang, ce qui m’a été fatale, c’est mon indiscipline, mon besoin d’avoir toujours quelque chose à raconter. Bien qu’au dernier rang, je prenais ma revanche quand il fallait réciter des poésies ou chanter, car là j’étais dans mon élément. Ces deux matières pesaient pas bien lourd dans la balance, par contre le plaisir que j’en retirai était pour moi la meilleure des notes.

Que ce soit les contes ou les jeux de rôle, je les vis dans mes tripes et j’éprouve à chaque fois une joie immense en me frottant à eux.

J’ai aussi eu beaucoup de chance d’avoir une Maman qui m’a initiée très vite à la lecture, à la musique classique, à la danse et à la poésie. Elle m’a aussi légué un bien très précieux, l’amour de la nature, ce qui me permet d’y trouver une source inépuisable d’inspiration.

Voilà comment je suis devenu ce que je suis aujourd’hui, passeuse d’histoire.